Mon amour, sur l'eau des fontaines, mon amour. O le vent les amne, mon amour. Le soir tomb, on voit flotter des ptales de roses. Mon amour, et les murs se gercent, mon amour. Au soleil, au vent l'averse et aux annes qui vont passant. Depuis le matin de mai qu'ils sont venus. Et quand j'entend, soudain ils ont crit sur les murs. Du bout de leurs fusil de bien tranges choses. Mon amour le rosier suit les traces, mon amour. Sur le mur, et enlace, mon amour, leur noms gravs. Et chaque t d'un beau rouge sang, les roses. Mon amour, sche les fontaines, mon amour. Au soleil, au vent de la plaine et aux annes qui vont passant. Depuis le matin de mai qu' ils sont venus. La fleur au cur, les pieds nus le pas lent. Et les yeux clairs d'un trange sourire. Et sur ce mur, lorsque le soir descend. On croierait voir des tches de sang. Ce ne sont que des roses. Aranjuez, mon amour...