Si tu allumes tous mes copains
 Comme des chandelles à la Toussaint,
 Déborah, Déborah,

 Prends garde à mes coups de colère.
 Ils sonnent comme éclate un tonnerre,
 Déborah, Déborah.

 Si j'en trouve un dans mon peignoir,
 Les cheveux collés, les yeux hagards,
 Déborah, ça ira mal pour toi.

 La première fois, ça m'a fait rire.
 Le pauvre gars n'savait plus quoi dire.
 Déborah, il était plus gêné que moi.

 Si tu as le feu quelque part,
 Si tu n'peux pas rester un soir
 Sans un homme avec toi
 Fais-toi engager cantinière
 Au corps des légions étrangères.
 Déborah, oublie-moi.

 Je n'peux pas te traiter de putain
 Parce que je suis loin d'être un saint,
 Mais, dis-moi, Déborah,
 Si tu allumes tous mes copains
 Comme le feu dans un bois de sapins
 Déborah, comment appelles tu ça ?

 J'en ai marre de savoir le soir
 Qu'un type est planqué dans l'armoire,
 Déborah, Déborah,

 Et pour te dire la vérité,
 J'ai peur qu'il en meurt étouffé,
 Déborah, Déborah.

 Jure-moi qu'cette fois
 C'est bien fini,
 Qu'on n'sera
 Qu'tous les deux dans mon lit.
 Déborah, jure-le moi

 Et un bon conseil, entre nous,
 Souviens-toi de Pierre et du loup,
 Déborah,
 Déborah, il le dévora.

 C'est mon dernier avertissement.
 Après tu dégages comme le vent
 Déborah, Déborah.

 Même si je ne suis jamais jaloux,
 Souviens-toi de Pierre et du loup,
 Déborah, Déborah, Déborah,
 Déborah il le dévora.